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Pourquoi l'infusion a-t-elle une image de mamie ?

Pourquoi l'infusion a-t-elle une image de mamie ?

04 March 2022

Pourquoi l'infusion a-t-elle une image de mamie ?

À l’occasion de la fête des grands-mères, nous avons souhaité les mettre à l’honneur, elles et leur savoir qu’elles nous transmettent depuis des générations. Si vous pensez que les tisanes ne sont bonnes que pour les femmes de plus de 70 ans, nous vous garantissons qu’elles sont beaucoup plus trendy que ça et qu'être grand-mère, ça a du bon ! C’est le moment de dépoussiérer les infusions.

La place de la femme dans la société 

Depuis la nuit des temps, les femmes occupent une place particulière dans la société ainsi qu’au sein de la famille. Longtemps considérées comme inférieures aux hommes, elles ont, néanmoins, toujours joué un rôle central. Et c‘est bien l’importance de ce rôle qui a agi telle une menace sur leurs homologues masculins. Les sorcières en sont, d’ailleurs, la parfaite illustration. 

Dès l’Antiquité, les sorcières, du latin “sortiarius”, signifiant «diseur de sorts”, sont décrites comme des êtres laids et effrayants, possédants le pouvoir de communiquer avec les autres mondes. L’hypothèse la plus répandue concernant l’origine des sorcières est qu’elles auraient été des femmes de chamanes, qui, par l’observation et l’assistanat, auraient appris l’utilisation de la nature comme médecine. Pour soigner les mots, celles-ci cueillaient fruits, plantes et herbes afin de préparer des “potions”. D’ailleurs, au Moyen-Âge, pour la plupart des gens issus de la communauté rurale, les sorcières n’étaient pas seulement que des femmes en marge de la société qui refusaient ou ne pouvaient entrer dans la norme. Non, elles incarnaient en réalité leur seul moyen d’accéder à la médecine. Elles étaient herboristes pour la majeure partie, mais aussi sages-femme ou devineresses. Elles connaissaient les plantes et manipulaient les racines à des fins thérapeutiques.

Malgré tout, les sorcières n’étaient pas aimées, et souffraient de rejet et de harcèlement. En Europe, la chasse aux sorcières a duré près de trois siècles ! Néanmoins, certaines recettes se sont transmises, de femme à femme, puisque la mère, figure nourricière de la famille, a toujours occupé la place de guérisseuse. Autrefois, elle incarnait le rôle de la santé domestique. Les recettes se transmettaient d’ailleurs de mère en fille. Les hommes étant au travail, les femmes, elles, s’occupaient de la maison, des membres de la famille et de leur bien-être. La grand-mère jouait alors un rôle important dans cette transmission largement orale. Elle incarnait le savoir, celle qui connaissait et maîtrisait les plantes. Elle savait qu’en cas de toux, une inhalation au thym favorisait le dégagement des bronches et qu’une verrue se soignait avec de l’ail. D’ailleurs, en France, entre 1312 et 1941, la médecine par les plantes et le métier d’herboriste étaient reconnus par les scientifiques, les intellectuels et l’État. Le diplôme d’État d’herboriste a disparu au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Les remèdes de grand-mère

Dans chaque famille, et ce, depuis des générations et des générations, les femmes se transmettent des “secrets de famille” et parmi eux, des recettes pour soigner les maux. C’est ce que l’on appelle plus communément les “remèdes de grand-mère”, souvent considérés par les médecins généralistes comme étant de la “bobologie”.

Il est un peu difficile de leur donner une définition précise, tant chacun à sa propre manière de les définir, selon son expérience familiale. Et si les remèdes de grand-mère consistent à l’utilisation de méthodes naturelles pour soigner des maux courants, tels que rhume, problèmes de digestion ou encore maux de tête ou de dos, ils sont souvent apparentés à des croyances plutôt qu’à de véritables connaissances thérapeutiques. 

Qui n’a d’ailleurs jamais entendu avec un brin d’ironie traduisant une pointe de dédain “c’est un remède de bonne femme” ? Seulement, même l’origine de cette expression “bonne femme” porte à questionnement. En effet, l'étymologie de ces termes serait latine et proviendrait de “bona fama", autrement dit “de bonne fame”, au sens de renommée. Ainsi, “Bonne femme”, serait une déformation homophonique entre “fame” et “femme”, et le sens originel voulait alors dire “c’est un remède de bonne renommée”, donc “avéré”. 

Quoiqu’il en soit, de nos jours, la tradition de la transmission orale de ces fameux remèdes de grand-mère continue. D’ailleurs, une thèse en médecine a été écrite à ce sujet en 2018 par Marie Leclercq, qui a réalisé une étude auprès de médecins généralistes de la Somme concernant ces fameux remèdes. Les médecins interrogés témoignent majoritairement que leurs patients essaient d’abord des méthodes naturelles et “maison”, avant de venir les consulter. Autre point important, souvent, ce sont les femmes (mères et grand-mères) qui se rendent en consultation en tant qu’accompagnantes et non les figures masculines de la famille. 

La “mamittitude” n’a plus d’âge

Parmi les remèdes de grand-mère les plus répandus, nombreux sont ceux à base d’infusion ou de tisane. Boire le jus infusé des plantes, racines et épices, soignent des maux divers, nos grands-mères le savent depuis bien longtemps et le tenaient elles-mêmes de leurs propres grands-mères ! C’est de là que, la tisane et autre infusion chaude, souvent à déguster après repas ou avant d’aller au lit, a forgé sa réputation de “mamie”. Cependant, de nos jours, un engouement de plus en plus grandissant se fait ressentir autour du bio, de l’utilisation de produits naturels au quotidien et par là-même, un retour aux sources au niveau médicinal et thérapeutique. Là où la médecine chinoise prône la prévention par l’alimentation depuis plus de 2500 ans, le phénomène fait son grand retour chez nous. Et à présent, le cliché de la femme qui boit des tisanes en faisant du tricot au coin du feu à troqué sa chevelure grisonnante et ses rides, pour une nouvelle figure féminine (mais pas que : en France, plus de 35 % pour consommateurs d’infusions sont des hommes) à l’écoute de son corps et de ses besoins. 

Et c’est d’ailleurs la mouvance actuelle du “New Age 2.0” que l’on retrouve allègrement aussi bien dans les magazines, sur les réseaux sociaux que dans les rayons librairies. Le positivisme et le courant du self-care poussent non seulement les femmes, mais aussi les hommes à boire des tisanes pour soigner les maux du quotidien.

À chaque mal sa tisane

Si vous vous intéressez de plus près à la phytothérapie (du grec “phytos”, “plantes” et “therapeu”, “soigner”, la médecine par les plantes), vous découvrirez que les plantes présentent de nombreux bienfaits pour le corps et l’esprit. D’ailleurs, selon vos maux, manger ou boire certaines d’entre elles vous aide à vous débarrasser de ces tracas quotidiens.

Problèmes de sommeil

La valériane, le houblon, la passiflore, mais aussi le chanvre et la réglisse sont des plantes très efficaces pour soulager les troubles du sommeil et de l’endormissement. Leurs propriétés sédatives, au sens de calmantes, et/ou relaxantes, permettent de reposer l’esprit et le corps, et d’appréhender les nuits avec plus de sérénité.

Problèmes de digestion

Le romarin, le pissenlit, le curcuma, la camomille, le gingembre ou encore la menthe poivrée soulagent rapidement les maux liés à une digestion difficile. Ces plantes et racines permettent d’apaiser les désagréments dus aux ballonnements ou à une constipation passagère.

Maux de tête

L’OMS a reconnu l’efficacité des feuilles de grande camomille dans le traitement préventif des céphalées chroniques ou ponctuelles. En effet, les feuilles de cette plante herbacée contiennent un agent actif, le parthénolide, arme redoutable en cas de migraine. Les infusions à base de CBD donnent de bons résultats pour les personnes se plaignant de maux de têtes réguliers.

Douleurs menstruelles

L’achillée millefeuille, l’estragon, le fenouil, le chanvre ou encore la mélisse possèdent des propriétés antispasmodiques, anti-inflammatoires et/ou décontractantes et apaisantes. Boire une infusion réunissant plusieurs de ces plantes, permet de s’assurer un cocktail anti-douleurs menstruelles 100% naturel.

Conclusion

Si les plantes et les tisanes ne peuvent remplacer une consultation chez votre médecin, dimanche 6 mars 2022 courrez chez vos grands-mères pour les remercier de toutes les bonnes recettes qu’elles vous ont communiqué et profitez-en pour leur demander si elle n’ont pas encore un ou deux remèdes cachés au fond de leur mémoire !

Bonne fête à toutes les grands-mères.

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